RD Congo : Les paysans de Bandundu-ville et environs transforment l’oseille en jus

Depuis plus de trois ans, les paysans de Bandundu-ville, chef-lieu de la province du Kwilu et ceux des alentours, dans le sud-ouest de la République démocratique du Congo, s’adonnent à transformer l’oseille grâce à une technologie appropriée qu’ils ont apprise.

Ce sont surtout les paysans qui évoluent dans le domaine de maraichage. Ils améliorent petit à petit leurs économies familiales grâce à la vente des jus fabriqués localement.

Selon les scientifiques et chercheurs, du côté nutrition, l’oseille est remarquable notamment grâce à son pouvoir antioxydant et à sa teneur en vitamines et minéraux indispensables.

Elle est verte, certes, mais l’oseille (cuite) est riche en caroténoïdes, constitué environ 1/3 par du carotène – ou provitamine A -, et pour le reste par de la lutéine et de la zéaxanthine. Ces caroténoïdes sont des antioxydants puissants. Ils jouent de ce fait un rôle bénéfique pour la prévention des maladies cardio-vasculaires et des cancers. Ils ont aussi un effet protecteur spécifique sur la rétine, notent les scientifiques.

‘’ Le coût élevé des jus fabriqués par des opérateurs économiques étrangers et vendus dans des boutiques et magasins locaux ne permet pas à toutes les bourses d’en avoir. Une autre raison est la biodiversité et l’environnement  qui favorisent la culture de l’oseille», déclare Claudine Kintuntu, l’un de 37 membres de MAGEBAND, (Maman Gender de Bandundu) une OP de l’un GPBN, Groupement Paysan de Bandundu Nord.

Elle affirme que le renforcement des capacités a été assuré par la FAO qui a aussi appuyé  en matériels de transformation depuis 2018 à transformer de l’oseille en vin.

«Cette transformation demande 21 jours en soi.  Avec 20 bidons de 5 litres d’eau, il faut 12 bottes d’oseille achetés au marché à 200 Fc (0,10 dollar) la botte soit produit des champs», indique-t-elle.

D’après elle si l’on veut utiliser 5 litres  d’eau mélangées à 3 bottes d’oseille, l’on doit diluer 6 verres bambous de sucre et 2 œufs sans jaune au premier et deuxième jour, le blanc de l’œuf ayant comme rôle de stériliser le mélange. Une autre composante, c’est la demi-cuillère de levure.

Elle renseigne également qu’au cas où l’on bouillit 20 litres d’eau mélangées à l’oseille, le mélange aura besoin de 24 verres bambous de sucre et ainsi de suite ; les mêmes calculs seront faits avec les autres composantes du mélange.

Au 7e jour, poursuit-elle,  le bidon est étalé au soleil, le 15e jour, c’est le moment du passoir du mélange pour enlever les corps étrangers. Le 21e jour et dernier jour, la composition est conservée dans des récipients (bocal en plastique ou verre) d’un litre, de 75 centilitre même 5 litres en vue de la vente aux marchés, dans la rue, aux écoles de la place.

Elle note qu’avec 20 litres du mélange, l’on aura à produire à la fin 6 bidons de 5 litres du vin d’oseille.

Ainsi conservé pour un ou un mois et demi avant sa date de péremption, 75 cl se vend à 1300 Fc (0,75$), 1 l à 2500 Fc (1,25$) et 5l à 7500 Fc ou à 8000 Fc (3,75$ ou 4$).

La grande difficulté de la vente c’est la concurrence des produits (jus) venus de l’étranger. A cela s’ajoute l’excès des taxes.

Donc, si l’on doit vendre 6 bidons de 5 litres à 48.000 Fc (24$), les paysans n’ont 24.000 Fc (12$) l’autre partie est remise au fermier. L’on reconnait beaucoup d’avancées significatives de ces travaux avec nos cotisations internes de l’OP et l’on a su s’acheter quelques espaces verts et matériels pour la transformation à part la table de coupe, la moule, les carafes d’un litre les passions que nous a remis le FAO pour ce travail et la fabrication des beignets, conclut notre source.

Badylon Kawanda Bakiman

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