RD Congo : 297 ménages agricoles du Kwilu des à l’école des pratiques agro écologiques dans le contexte des ODD

Par Badylon Kawanda Bakiman

Dans le cadre de la mise en œuvre de son programme de promotion de l’agriculture écologique pour l’amélioration de condition des vies des communautés  paysannes, l’AIPD (Appuis aux initiatives paysannes pour le développement), une plate-forme de plus de 50 organisations paysannes œuvrant dans la province du Kwilu dans le sud-ouest de la République démocratique du Congo (RDC), a attiré l’attention de 297 ménages agricoles en leur apprenant des pratiques agro-écologiques tout en présentant également les avantages de ces pratiques dans le contexte des Changements climatiques et des ODD (Objectis de développement durable) prônés par les Nations Unies.

C’était lors d’une grande  campagne de sensibilisation y relative organisée et tenues d’octobre 2022 en mars 2023 dans 10 villages de la zone d’intervention du projet.

Les 10 villages ciblés sont les suivants : Banda-papi, Inkasambu, Imolo, Impateku, Double-ponts, Banda-Yansi, Banda-Butindi, Lukamba, Matende, Inkasambu 2. Ils sont tous situés  sur l’axe Lukamba à plus de 20 kilomètres de Kikwit, ville écomico-politique de la province du Kwilu.

«Les ménages agricoles sont des familles qui pratiquent uniquement l’agriculture et ne vivent que de travaux champêtres. Ces familles se spécialisent en cette matière. Car dans nos villages ciblés, il  y a d’autres familles qui font le commerce des produits divers et vivent de ces activités. Elles ne sont donc pas des ménages agricoles», explique Albert Wunda, secrétaire exécutif de l’AIPD.

Cette mission de sensibilisation qui avait conduit l’équipe de l’AIPD dans ces différents villages avait pour objectif de faire voir aux paysans non seulement les pratiques agro écologiques existantes, mais aussi pour inciter ces communautés à la mise en application de celles-ci en vue d’améliorer le sol, l’environnement, l’adaptation aux changements climatiques… pour une meilleure production agricole.

Selon Mboma Boa, animateur responsable de l’AIPD axe Lukamba, l’association et la rotation des cultures sont des pratiques déjà appliquées par plusieurs ménages.

L’AIPD a encouragé les ménages ciblés à faire le paillage, le billonnage selon la courbe de niveau, la jachère améliorante ainsi que le compostage.

«Notre souci est d’éclairer également ces ménages sur la pratique et le bien- fondé du compostage, de l’enfouissement des herbes sauvages ou engrain vert, du  paillage et du billonnage. Ce travail si délicat s’est déroulé à la grande satisfaction de nos membres. Nous sommes ravis de joie parce que nos membres sont maintenant équipés en termes de connaissances en cette matière, ce qui va leur permettre d’accroitre leur production», a-t-il déclaré.

«Nous leur avons aussi appris comment réduire l’érosion et le travail du sol ; augmenter la fertilité des sols ; accroître la biodiversité fonctionnelle ; préserver la ressource en eau ; favoriser la diversité génétique ; accroître l’autonomie du troupeau ; valoriser les coproduits et s’adapter aux changements climatiques», a-t-il enchainé.

De son côté Mr Manginda Delphin, chef de secteur Lukamba, s’est dit satisfait de cette campagne de sensibilisation.

«Certaines pratiques agricoles existantes étaient mal comprises et mal appliquée dans leur milieu. D’autres n’étaient pas connues par nos paysans. Cette campagne tombe à pic car elle nous donne la lumière pour mieux faire. Nous remercions l’AIPD pour cette initiative», a-t-il indiqué.

Quant à elle, madame Kasay Martine, du village Inkasambu, souhaite que ces genres d’activités se tiennent régulièrement pour un bon avenir des ménages agricoles de ce coin du pays.

«L’agro écologie est une façon de concevoir des systèmes de production qui s’appuient sur les fonctionnalités offertes par les écosystèmes. Elle les amplifie tout en visant à diminuer les pressions sur l’environnement (ex : réduire les émissions de gaz à effet de serre, limiter le recours aux produits phytosanitaires) et à préserver les ressources naturelles. Il s’agit d’utiliser au maximum la nature comme facteur de production en maintenant ses capacités de renouvellement», expliquent les scientifiques.

 

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