RD Congo : La FOPAKKM et quelques structures de la société civile s’engagent à lutter ensemble contre les violences basées sur le genre

Par Badylon Kawanda Bakiman

La Faitière des organisations paysannes du Kwilu, Kwango et Mai-Ndombe (FOPAKKM), une des plates-formes de plus de 200  structures paysannes ainsi que quelques organisations de la société civile qui défendent les droits des femmes à Kikwit dans le sud-ouest de la République démocratique du Congo (RDC), viennent de décider de mutualiser leurs efforts afin de mener ensemble un grand combat contre les violences basées sur les genres dans cette villes de plus d’un million d’habitants ainsi qu’aux alentours.

Cet engagement a été pris samedi, 25 novembre 2023 lors d’un atelier d’échanges qui a lieu, avec l’appui financier de Broaderlijk Delen de la Belgique, au siège de la Fopakkm dans la commune de Lukolela à l’occasion de la journée mondiale de lutte contre les violences faites aux femmes instituée par la résolution 54/134 adoptée par l’Assemblée générale des Nations Unies le 17 décembre 1999.

L’engagement respecte également l’esprit et le leitmotiv de la Déclaration des Nations Unies sur l’élimination des violences à l’égard des femmes adoptée le 20 décembre 1993.

Afin de mener à  bien cet engagement, les participants ont mis en place une structure qu’ils ont appelée ‘’Cadre de concertation de lutte contre les violences basées sur les genres’’ (CCLVBG). Des actions communes et coordonnées seront menées afin d’atteindre les escomptés.

Les organisateurs expliquent que ce cadre de concertation sera non seul ement un espace d’échanges mais également une plateforme qui va évoluer avec un plan d’actions et un chronogramme d’activités.

«Les violences faites aux femmes sont largement banalisées et considérés comme un moyen d’éducation de la femme, mais surtout des preuves de la soumission de la femme à son mari ou à l’autorité. Les lois coutumières, les croyances et pratiques culturelles sont à l’origine et renforcent les discriminations faites aux femmes ? La suprématie de l’homme sur la femme», indiquent les termes de référence de l’atelier de FOPAKKM.

Le même document révèle qu’en RDC les violences sexuelles prospèrent depuis 25 ans dans le sillage des conflits qui déchirent le pays.

«En 2020 Médecins sans frontières a pris en charge 11000 victimes dans six des 26 provinces congolaises. Mais les viols ne se résument pas à une fatalité de la guerre», ajoute la même source.

Notons que les objectifs spécifiques de cet atelier de faire un état de lieu de la sitiuation des violences faites aux femmes dans la province du Kwilu à Kikwit ; d’identifier les types des violences auxquelles les femmes du Kwilu en général et de Kikwit en particulier sont confrontées ; de proposer des pistes des solutions et des recommandations pour lutter contre les violences faites aux femmes ; de mettre en Réseau via une plateforme les différents acteurs œuvrant dans la promotion des droits des femmes…

«L’atelier s’est bien déroulé et nous avons atteint les objectifs escomptés. La lutte va bien se dérouler», se réjouit Christian Kuyena, secrétaire executif de la FOPAKKM.

 

 

 

Related posts

Leave a Comment