Par Badylon Kawanda Bakiman
A Kikwit, ville économico-politique de la province du Kwilu dans le sud-ouest de la République démocratique du Congo (RDC), un syndicat de grande envergure afin de défendre les droits et intérêts des travailleurs vient d’être créé. Il s’agit du ‘’Syndicat interprofessionnel de Kikwit (SIK).
La genèse de ce syndicat a eu lieu il y a quelques jours au siège de la Confédération syndicale du Congo (CSC) logée dans le bâtiment du MOCC (Mouvement ouvrier chrétien du Congo) du Grand Bandundu dans la commune de Lukemi. C’était lors d’une réunion considérée comme Assemblée générale constitutive.
Le SIK tient à mutualiser les forces et stratégies des membres afin que les actions syndicales se fassent efficacement et que les droits et intérêts des travailleurs soient garantis et appliqués par les employeurs dans tous les domaines de la vie.
Ce nouveau-né est composé de la CSC (Confédération syndicale du Congo), UNTC (Union nationale des travailleurs du Congo), UPDTC (Union pour la défense des travailleurs du Congo) et bien d’autres syndicats. Le SIK tient à appliquer la logique de ‘l’Union fait la force’.
«Il y a plusieurs syndicats, mais chacun travaille de son côté. Pourtant nous poursuivons le même objectif : celui de défendre les droits et intérêts des travailleurs. Nous avons estimé que l’union fait la force. Voilà pourquoi nous avons décidé, de commun accord, de créer le Syndicat interprofessionnel de Kikwit en présence du papa Jerôme Mwisi venu du territoire de Masimanimba. Même les oiseaux ont aussi leurs regroupements. Ensemble nous ferons d’exploits», a expliqué Etienne Mvula, président élu du SIK.
Il a invité également d’autres syndicats, toute tendances confondues, à rejoindre ce syndicat interprofessionnel pour des actions communes face aux employeurs.
Un comité mis en place
Le même jour de la création, les membres ont élu et mis en place un comité dénommé ‘’Comité des syndicats interprofessionnels de Kikwit’’. Ce comité devra présider à la destinée de la structure et des membres. Il est chapoté par Etienne Mvula de la CSC pour un mandat de trois ans.
«La priorité pour nous est de faire appliquer le SMIG (Salaire minimum interprofessionnel garanti) comme l’indique l’arrêté du ministre de tutelle», a insisté le président du Comité.
De son côté, Maguy Makila Masala, un autre membre du comité, a fait savoir que c’est depuis longtemps qu’ils avaient ce projet de la création d’une intersyndicale comme celle-ci. Maintenant chose faite.
«Les organisations syndicales jouent un rôle fondamental pour le respect du droit au travail, notamment le droit à des conditions de travail justes et favorables. Elles assurent la défense collective mais aussi individuelle des intérêts des salariés, au niveau national et à l’échelle de l’entreprise. Pour ce faire, elles peuvent engager toutes sortes d’actions de protestation (grèves, manifestations, pétitions…). Les groupements syndicaux ont par ailleurs accès à de nombreux documents internes. Ils peuvent ainsi garantir la transparence des informations auprès de tous. Par le biais de leurs délégués, ils assurent enfin un rôle de communication important au sein de la structure», reconnait ‘’Les Echos Solutions’’, une des institutions mondiales des droits humains.
