Par Badylon Kawanda Bakiman
Le Sommet tripartite qui s’était achevé mercredi 06 juillet dernier à Luanda, capitale de l’Angola, avait appelé à la cessation immédiate des hostilités dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC).
Felix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, président de la RDC, Paul Kagame du Rwanda ainsi que Joao Lourenço de l’Angola avaient également demandé le retrait sans condition du M23 (Mouvement du 23 mars), une milice, selon le gouvernement congolais, soutenue par le Rwanda. Cette milice qui tue des humains, perturbe la sécurité et pille les richesses de la RDC.
Visant à restaurer la confiance entre les deux pays voisins, ce Sommet a produit une feuille de route dite ‘’Feuille de route de Luanda’’. Celle-ci est axée sur la relance de la ‘’Commission mixte RDC-Rwanda’’
Cette commission qui ne s’était plus réunie depuis plusieurs années, va tenir sa première rencontre le 12 juillet prochain à Luanda en Angola, indiquent les sources proches du Sommet.
Lors d’un point de presse conjoint au terme du Sommet, le président Tshisekedi a indiqué que cette feuille de route prévoit également la volonté de normalisation des relations diplomatiques entre Kinshasa et Kigali et que toute exploitation des ressources naturelles doit se faire dans le strict respect de la souveraineté des États.
Malgré le Sommet les combats continuent
“Nous sommes des Congolais, pas des Rwandais. S’il y a un cessez-le-feu, cela ne peut être qu’entre nous et le gouvernement congolais”. Ces propos ont été tenus par le porte-parole du M23, Willy Ngoma, un jour après le Sommet de Luanda.
“On nous demande de quitter ici, mais pour aller où ? C’est impossible”, a ajouté Willy Ngoma.
C’est ainsi que des combats qui opposent l’armée congolaise au le M23 se sont poursuivis ce vendredi 8 juillet depuis 5heures du matin dans le village Ruseke, près de Ntamugenga, dans le groupement Bweza, territoire de Rutshuru, province de Nord-Kivu, indiquent plusieurs sources sur places.
Le M23, dans sa tentative de prendre le contrôle de Ruseke, a été repoussé par l’armée qui contrôle encore le village, attestent ces sources.
La population de Ruseke et Ntamugenga s’est réfugiée à Buhuri.
Des témoignages concordants font également état d’un afflux de déplacés, qui se sont installés dans les écoles, églises ainsi que dans des familles d’accueil.
Pendant ce temps, une accalmie s’observe à Kanyabusoro, après des combats de jeudi 7 juillet. Plusieurs sources attestent aussi que le village Kanyabusoro ainsi que certaines localités environnantes de Kabaya et Rumangabo, dans le groupement Kisigari, sont actuellement occupés par les rebelles, à l’issu des combats.
La population de la région a pris la fuite pour se mettre à l’abris Rumangabo centre.
La situation sécuritaire demeure toutefois fragile dans toute la zone de Jomba, Bweza et Kisigari, indique un responsable coutumier. Les FARDC maintiennent encore leurs positions sur l’axe Goma-Rutshuru, conclut cette source.
