Par Badylon Kawanda Bakiman
A un an des élections prévues, constitutionnellement, pour 2023, la République démocratique du Congo (RDC) vient d’enregistrer un nouveau parti politique qui veut apporter, selon ses géniteurs, un vent nouveau et mettre le peuple au centre de l’action politique.
Il s’agit de l’Alliance des sociaux chrétiens (ASC), parti cher l’honorable Willy Mubobo, un des anciens députés nationaux qui a, depuis plusieurs années, mené des actions liées à la bonne gouvernance et au bien-être social des citoyens.
La sortie officielle de ce nouveau parti a eu lieu ce samedi dans la grande salle ‘’La Touraine Saint Martin’’, commune de Lukolela, ville de Kikwit, province du Kwilu, dans le sud-ouest du pays. Une cérémonie haute en couleurs en présence des autorités politico-administratives, religieuses ; en présence des chefs coutumiers, de certaines autorités académiques des instituts supérieurs et universités de la place ainsi des membres du parti issus de plusieurs coins du pays comme Kinshasa, Bagata, Gungu, Idiofa, Bulungu, Kwango, Masimanimba etc.
L’ASC entre donc dans la grande famille qui compte actuellement près de 600 partis politiques qui se préparent déjà pour la course de 2023.
«Une fois au pouvoir, tout sera exercé selon les normes démocratiques. Il y a plusieurs années déjà, des gens se plaignaient du manque de conscience civique des citoyens et des citoyens inutiles. De nos jours, avec la démocratie moderne et la prolifération des églises de réveil, cette plainte reste encore de très grande actualité et mérite qu’on y réfléchisse à notre fin. D’où la nécessité d’inciter le peuple à participer réellement à la vie démocratique. Le parti est l’espace où le citoyen participe activement à la politique du pays», a indiqué Agapit-Marius Ngayndam, secrétaire général de l’ASC.
Selon lui, cette participation à la vie politique suppose une décision ferme et responsable car cela est sensé participer à ce qui est censé orienter la vie de tous dans la cité.
«Ainsi la participation politique à la gestion de la République peut rencontrer trois piliers à savoir : Les partis politiques, les élections et les groupes de pression», a-t-il martelé.
Pourquoi encore un parti politique dans un espace déjà saturé ?
Des réponses à cette interrogation sont contenues dans le speech du président national du parti, Willy Mubobo, qui du reste, a élucidé les constats faits avant la genèse de ce nouveau parti.
«Pour certains observateurs l’espace de la RDC est déjà saturé. C’est dans ce contexte que l’Alliance des sociaux chrétiens prend naissance dans un pays qui compte près de 600 partis politiques, ce avec les échéances électorales. Car, dit-on, celui qui veut aller loin ménage sa mouture. La création de l’Alliance des sociaux chrétiens est motivée par le constat combien malheureux que nous avons fait dans le règne politique de notre pays caractérisé par le manque d’amour entre les dirigeants et le peuple ainsi qu’entre les dirigeants eux-mêmes et pourtant leurs pouvoirs émanent du peuple. Devant cet état des choses, cela constitue une interpellation de la classe politique congolaise. L’inspiration divine nous est arrivée de mettre sur pied un parti politique qui prône l’amour des dirigeants envers le peuple et l’amour de la patrie. C’est pourquoi notre parti l’ASC va mettre le peuple au centre de son action politique», a déclaré l’honorable Mubobo.
Il a affirmé qu’un autre constat vient des partis politiques qui ne veulent pas voir leurs membres accéder au pouvoir de l’état et à l’exercer avec responsabilité en privilégiant la compétence. «Pour eux, le pouvoir est le moyen d’enrichissement personnel, familial ou amical. Alors que c’est un atout pour l’amélioration des conditions de vie du peuple», S’est-t-il plaint.
Un document du nouveau parti à notre possession renseigne que l’ASC veut à tout prix «Faire la politique autrement ; faire la politique proprement ; être proche de la population et demeurer une bonne semence pour la RDC».