La problématique de l’agriculture familiale continue à faire couler beaucoup d’encres en République démocratique du Congo (RDC). Plus de 70 pour cent de la population vivent de cette activité qui, quasiment, est devenue une forme de la profession paysanne surtout aux niveaux ruraux.
La Faitière des organisations paysannes du Kwilu, Kwango et Maï-Ndombe (FOPAKKM), une plate-forme de plus de 200 structures paysannes dans les trois provinces issues de l’ex-Bandundu dans le sud-ouest du pays, constate avec amertume que les agriculteurs familiaux de ce pays éléphantesque sont toujours abandonnés à leurs tristes sorts et il manque, au niveau du gouvernement central, un plan national d’appui à ces braves acteurs.
«L’agriculture familiale assure la sécurité alimentaire au quotidien. Elle est plus simple que des parcs agroindustriels. Ces parcs, à l’instar de celui de Bukangalonzo dans l’ex-Bandundu, constituent, d’une façon ou d’une autre, des sources des conflits fonciers à court, moyen et long termes avec des peuples autochtones. Il faut que le gouvernement y renonce carrément», affirme Blaise Nzwanga, président de la FOPAKKM.
Nzwanga, au nom de la Faitière, suggère que l’appui du gouvernement central pourra se traduire en terme d’appuis en accompagnement techniques, matériels et même financiers selon une approche et un chronogramme préétabli en collaboration avec un noyau de spécialistes en cette matière dont la CONAPAC (Confédération nationale des producteurs agricoles du Congo).
«Pour y parvenir le gouvernement congolais peut aussi recourir aux partenaires transnationaux», ajoute-t-il.
La FOPAKKM soutient aussi qu’un plan national d’appui aux organisations paysannes des producteurs agricoles familiaux bien conçu au regard du contexte actuel, va efficacement contribuer à l’émergence de l’économie nationale, car toutes les opérations vont être rationnalisées et professionnalisées.
De son côté, la FAO (Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture) note que préserver et promouvoir l’agriculture familiale permet de répondre à ces enjeux : “L’agriculture familiale et la petite agriculture sont liées de façon indissociable à la sécurité alimentaire mondiale.
«L’agriculture familiale existe au Nord comme au Sud mais avec des performances contrastées. Les trois composantes du développement durable (l’économique, le social et l’environnemental) fournissent une clé pour les analyser et montrer que partout une agriculture durable est à inventer avec une difficulté particulière lorsque la population agricole continue à croître», révèle journals.openedition.org, médium spécialisé en agriculture.
Badylon Kawanda Bakiman
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