Par Badylon Kawanda Bakiman
Plus de 100 jeunes (filles et garçons) de la ville de Kikwit, province du Kwilu, dans le sud-ouest de la République démocratique du Congo (RDC) viennent d’être formés afin de bien utiliser les multiples réseaux sociaux qui deviennent de plus en plus influents dans la vie des communautés. Organisée par la Fondation Darine Mushila, une des structures de développement de la province du Kwilu, cette formation a eu lieu dans la salle de l’hôtel Muzito jeudi 26 décembre 2024.
«Cette thématique ‘jeunesse et réseaux sociaux’ est très sensible et détruit plusieurs jeunes. Pourtant les jeunes constituent un grand espoir pour l’avenir du pays. Même certains adultes utilisent mal ces réseaux sociaux qui bouleversent leurs comportements», a expliqué Darine Mushila, initiatrice de cette fondation pour justifier l’organisation de cette conférence.
Selon elle, la Fondation veut aider les jeunes qui n’avaient pas eu la chance d’aller à l’école ou à l’université à comprendre la manière efficiente d’utiliser tous les réseaux sociaux pour leurs développements.
Afin de décortiquer cette thématique, deux orateurs, tous des jeunes, ont été au créneau. Il s’agit de Bili Kabidi, communicateur de la Fondation et de Jeancy Lasala, secrétaire général.
Prenant la parole, Bili Kabidi a amorcé son exposé par définir les réseaux sociaux comme un ensemble de sites web, d’applications mobiles et plateformes permettant de créer du lien social en ligne. Ce sont des systèmes qui offrent à leurs utilisateurs des outils et des interfaces propices aux interactions.
Kabidi n’a pas oublié d’expliquer la procédure à suivre afin d’ouvrir un compte à travers les réseaux sociaux choisis tout en commençant par s’identifier correctement.
«Lorsqu’on a une bonne image sur les réseaux sociaux et qu’on fait de bonnes publications, l’on peut être contacté par une entreprise. Il faut noter qu’il y a des gens qui vivent de réseaux sociaux», a-t-il martelé.
Le même leitmotiv a été renforcé par Jeancy Lasala. Il a indiqué que les jeunes sont souvent manipulés. Ceux-ci se doivent donc de bien utiliser ces réseaux sociaux.
«L’on peut faire du commerce en ligne. Il y a l’argent là où il y a beaucoup de gens. C’est pourquoi c’est intéressant de créer une bonne communauté. Il faut savoir exploiter le don naturel dont chaque jeune dispose. Il faut braver la peur, réduire le temps sur les réseaux sociaux, avoir également un esprit critique afin de ne pas gober n’importe quelle information. Car il y a beaucoup de ‘Fake News’ sur les réseaux sociaux», a élucidé Lasala.
Darine Mushila, a, elle également, insisté sur cette problématique.
Toutes les interventions faites lors de la conférence rencontrent ce que les théoriciens de la communication soutiennent à travers le monde.
«Les réseaux sociaux représentent une forme novatrice de communication en entreprise. Ils permettent aux individus de s’exprimer librement, de créer des communautés virtuelles et de partager des idées. Cette innovation transcende les frontières, offrant une plateforme sur laquelle la diversité des opinions prospère. Les réseaux sociaux révolutionnent notre manière de communiquer en rendant l’interaction instantanée et accessible à tous. Ils jouent également un rôle essentiel dans l’accès à l’information en offrant une source rapide et diversifiée de nouvelles et de connaissances», indiquent-ils
Les avantages des réseaux sociaux
Les théoriciens de la communication notent plusieurs avantages pour les médias sociaux :
- Faire des ventes en ligne pour avoir l’argent ;
- Faire connaitre ses compétences ;
- Faire une connectivité instantanée : permet de rester en contact avec des amis et des proches à tout moment ;
- Réaliser une diffusion rapide d’informations : facilite le partage instantané d’actualités et d’idées.
- Faire la promotion et le marketing : offre aux entreprises un moyen direct d’atteindre leur public cible ;
- Permettre de faire une expression individuelle : privilégie la création de communautés virtuelles et la diversité des perspectives ;
Quelques négatifs des réseaux sociaux
- Risque d’exploitations sexuelles ;
- Escroquerie ;
- Troubles de comportement ;
- Harcèlement psychologique ;
- Désinformations ou mésinformations ;
- Cyber intimidation
- Etc.