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RD Congo : Le HCDH dénonce le massacre de plus de 300 civiles par le M23 en juillet 2025 à Rutshuru, le gouvernement exige une enquête internationale

Par Badylon Kawanda Bakiman

La République démocratique du Congo (RDC) est en deuil. Elle vient  d’enregistrer encore un massacre de 319 civiles dont 48 femmes et 19 enfants. Les rebelles de M23 soutenu par le Rwanda ont tué ces civile dans quatre villages du territoire de Rutshuru, province de Nord-Kivu dans l’Est du pays.

Volker Turk, Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l’homme (HCDH) qui  a livré ces informations le 06 août dernier, a affirmé que les crimes documentés ont été commis entre les 9 et 21 juillet 2025.

Selon lui, il s’agit de l’un des bilans les plus élevés recensés dans ce type d’attaques depuis la résurgence du M23 en 2022.

La plupart des victimes étaient des agriculteurs locaux qui campaient dans leurs champs pendant la saison des semis.

Le Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l’homme a condamné également les attaques contre les civils perpétrées par d’autres groupes armés, comme la CODECO ou encore les ADF. Ces derniers sont accusés d’avoir massacré au moins une quarantaine de civils chrétiens lors d’une attaque à Komanda, en Ituri, le 27 juillet dernier.

«Je suis consterné par les attaques contre les civils perpétrées par le M23 et d’autres groupes armés dans l’est de la RDC, alors que les combats se poursuivent, malgré le cessez-le-feu récemment signé à Doha », a déclaré Türk.

Pour lui toutes les attaques contre les civils doivent cesser immédiatement et tous les responsables doivent rendre des comptes.

Le gouvernement exige une enquête internationale

Dans un communiqué de presse du ministère de la communication et médias rendu public le 07 août 2025, Kinshasa parle de plus de 300 congolais tués sauvagement par le mouvement M23-AFC dans plusieurs villages de Rutshuru.

Pour accéder à ce bilan encore provisoire, le Gouvernement s’est basé sur  les informations recueillies par ses services spécialisés, corroborées notamment par le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme.

Le gouvernement congolais reste dans l’optique du dialogue sincère, la recherche d’une paix durable et définitive dans la partie orientale de la RDC, il appelle cependant à la mise en place d’une commission d’enquête internationale prévue par les dispositions de la Résolution A/HCR/RES/S-37/1 adoptée le 7 février 2025 par le conseil des droits de l’homme des Nations Unies lors de sa 37ᵉ session extraordinaire ordinaire, cela en vue de clarifier tous les crimes commis au cours de cette période d’agression.

 

 

 

 

 

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