Par Badylon Kawanda Bakiman
La grande salle ‘’La Touraine Saint Martin’’ de la paroisse Saint François Xavier dans la commune de Lukolela, ville de Kikwit, dans le sud-ouest de la République démocratique du Congo (RDC) a servi de cadre pour la célébration, avec énergie, de la ‘’Journée internationale de la femme africaine’’. Une activité qui a éveillé la conscience des femmes, également des hommes, concernant l’entrepreneuriat dans tous les domaines de la vie.
Organisée par l’Union congolaise des femmes des médias (UCOFEM) Kwilu et la Dynamique de la jeunesse féminine congolaise (DJFC) sous le label du bureau urbain du Genre, Famille et Enfant, cet évènement, haut en couleurs, a réuni plus d’un million de personnes dont 70 pour cent des femmes et jeunes filles avec un appui financier et matériel de deux députés nationaux élus de Kikwit (Serge Makongo et Symphorien Mungala), de l’épouse du gouverneur du Kwilu, de l’INPP (Institut national de préparation professionnelle) ainsi que quelques âmes de bonne volonté.
Quelques autorités politico-administratives, des femmes issues de la ville de Bandundu, chef-lieu de la province du Kwilu, des territoires de Masimanimba, de Gungu, d’Idiofa, de Bulungu de la ville de Kikwit ainsi que plusieurs invités ont rehaussé de leurs présences cette cérémonie.
«La journée internationale de la femme africaine a été institué le 31 juillet 1962 à l’initiative des femmes leaders africaines réunies pour la valorisation de la femme africaine. Elle nous rappelle que derrière chaque famille, village, ville, province, pays pour un projet de développement il y a une femme qui est en première ligne dans l’ombre, toujours déterminée à apporter sa contribution pour l’amélioration des conditions de vie de ses concitoyens», a déclaré Chantal Kindundu, responsable l’UCOFEM Kwilu tout en affirmant que la femme africaine est porteuse de Vies, de cultures, d’identités…
Et d’ajouter : «La femme africaine est agricultrice, commerçante, artiste, entrepreneure, scientifique, actrice du changement…. »
De son côté, Adeline Kilapi, présidente de la DJFC Kwilu a saisi cette occasion pour expliquer les activités que mène cette structure pour l’épanouissement des jeunes filles.
«La DJFC est un mouvement d’encadrement des jeunes filles congolaises sans distinction de race, de religion ou de pays. Elle a été créée à l’issue du premier forum des jeunes filles congolaise sur le développement de la culture de la paix en RDC organisé à Kinshasa en 1998 par l’Union nationale des femmes fondée par Marie-Ange Lukiana», a-t-elle dit.
Quant à elle, Brigitte Mukwa, cheffe du bureau urbain du Genre, Famille et Enfant a peint le contexte dans lequel cette journée du 31 juillet a été instituée par les Nations Unies.
«Si cette journée a été créée, c’était d’abord pour montrer aux yeux du monde les conditions de vie de la femme africaine rabaissée, humiliée, détractée par des lois et coutumes discriminatoires faisant d’elle une esclave, mais dont la force, la résilience font d’elle une héroïne. Pourtant elle porteuse de valeurs sociales, humaines et spirituelles, même sacrées et engagées, capable de grandes réalisations… », a-t-elle élucidé.
Présente à la cérémonie, Charlotte Lula, maire adjointe de la ville de Kikwit, a exprimé son regret de constater que cette journée a souvent été oubliée.
«Cette journée a souvent été méconnue. On n’en parle pas. Plusieurs femmes ne connaissent que le 08 mars qui la journée internationale de la femme, négligeant le 31 juillet, journée de la femme africaine. Nous devons, à cette occasion expliquer et valoriser le port des pagnes. Notez que pour être une femme de valeur, il ne faut pas nécessairement aller à l’université. Cette journée est notre journée des femmes africaines», a indiqué Charlotte Lula tout en éveillant la conscience des femmes et des hommes genrés.
L’occasion a été propice pour organiser un concours des ports des pagnes. Trois femmes ont gagné le concours. 40 autres femmes ont reçu des diplômes de mérite pour leurs efforts en matière d’entrepreneuriat féminin.
L’INPP a saisi cette opportunité pour décerner des certificats à plus de 10 filles qui ont suivi avec succès la formation en coupe et couture.
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