Par Badylon Kawanda Bakiman
Depuis quelques années, la structure dénommée Appuis aux initiatives paysannes pour le développement (AIPD), une plateforme de plus de 50 structures paysannes et fermiers basée à Kikwit, ville économico-politique de la province du Kwilu dans le sud-ouest de la République démocratique du Congo (RDC), fait recours, de temps en temps, aux pratiques agroécologiques dans ses activités agricoles afin que l’environnement ne soit pas perturbé et que la productivité augmente.
Les animateurs de terrain de cette structurent font savoir que toutes ces pratiques ont été enseignées à toutes les organisations paysannes (OP) et fermiers encadrés par AIPD.
«Il faut d’abord noter que les pratiques agroécologiques sont des méthodes agricoles qui imitent les écosystèmes naturels pour améliorer la productivité, la santé des sols et la biodiversité. Elles visent à réduire l’utilisation de produits chimiques, à minimiser l’impact environnemental et à favoriser une agriculture plus durable et résiliente», expliquent ces animateurs contactés.
Ils ajoutent que les pratiques agroécologiques, telles que la rotation des cultures, l’utilisation de compost et de fumier, la lutte biologique contre les ravageurs et la réduction de l’utilisation de pesticides et d’engrais chimiques, permettent aux agriculteurs de réduire leurs coûts d’entrée et de maintenir des sols sains…
«Ces activités se font sur l’axe Lukamba, l’axe Mudikalunga et l’axe Kwenge. L’expérience a présenté de bons résultats : l’environnement n’est pas perturbé. Souvent, la production paysanne augmente entre 20 et 30 pour cent par saison», témoignent les animateurs de l’AIPD après avoir été sur le terrain.
Ils affirment également que leur plateforme reçoit régulièrement des étudiants de la faculté d’agronomie de l’Université de Kikwit pour des stages fructueux en cette matière.
Visite d’échanges à Idiofa
Eu égard aux résultats obtenus, une délégation de l’AIPD s’est rendue, il y a quelques jours à Idiofa, territoire à vocation agricole situé à plus de 70 kilomètres de Kikwit toujours dans la province du Kwilu. Objectif : faire des échanges d’expériences avec quelques structures paysannes de ce coin du pays.
«Nous avons présenté la façon dont nous recourons aux pratiques agroécologiques comme l’agroforesterie, jachère améliorée, le paillage, l’association des cultures, l’assolement etc. ainsi que les résultats obtenus. Les amis ont capitalisé ces pratiques», indiquent-t-ils.
Quelques acteurs de développement durable qui ont vu ces réalisations ont souhaité étendre toutes ces pratiques sous d’autres cieux de la province du Kwilu et ailleurs où l’agriculture demeure une des activités principales pour booster l’économie.
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