Par Badylon Kawanda Bakiman
Après plusieurs années d’expériences avérées, l’Institut supérieur de développement rural (ISDR) Mbeo, province du Kwilu, dans le sud-ouest de la République démocratique du Congo (RDC), est désormais autorisé d’organiser le troisième cycle. Tout est déjà sur les rails et les activités de ce troisième cycle sont déjà opérationnelles.
L’ISDR Mbeo est la deuxième institution supérieure après l’Institut supérieur pédagogique (ISP)/ Kikwit. Le ministère de tutelle a accordé le troisième cycle à cette institution il y a quelques mois après une étude minutieuse du dossier.
La cérémonie afférente à la coupure symbolique du ruban a eu lieu dans la grande salle de l’Université de Kikwit (UNIKIK) il y a quelques jours. Le professeur Cajetan-Maurice Bura Pulunyo, président du ‘’Présidium’’, a coupé ce ruban symbolique au nom du ministre de l’Enseignement supérieur et universitaire. Cérémonie en présence de du gouverneur de la province du Kwilu, Willy Itshundal ; en présence également du maire de Kikwit Léonard Mutangu, des directeurs généraux de l’ISP Kikwit, de l’ISTM (Institut supérieur des techniques médicales), des étudiants ainsi que plusieurs personnalités invitées.
L’abbé David Nomaniath, directeur général de l’ISDR Mbeo s’est évertué de lire publiquement la lettre ou la notification du ministère de l’ESU qui accorde officiellement ce troisième cycle.
L’abbé directeur a saisi cette occasion pour présenter une brève historique de l’ISDR Mbeo depuis sa genèse avec 30 étudiants jusqu’à ce jour. Il n’a pas manqué d’évoquer des perspectives d’avenir de cette institution.
«Pour moi c’est une journée de grâce. Je ne peux que dire merci. Nous avons beaucoup travaillé. Grand merci au président du ‘’Présidium’’ pour nous avoir soutenus depuis les états généraux de l’ESU jusqu’à l’obtention de cette notification. Le hasard n’existe pas (…) Je remercie aussi le ministre qui a signé l’arrêté qui accorde ce troisième cycle», a-t-il déclaré devant la presse après toutes les cérémonies.
Il s’est proposé à cette occasion de lancer un appel vibrant à tous les scientifiques : «Ce troisième cycle concerne tous les scientifiques qui ont fait les sciences humaines, les philosophes, les historiens, les sociologues, les anthropologues… Dans deux ans ces étudiants vont obtenir le diplôme de DEA».
Il a ajouté qu’il y a aussi des places pour ceux qui ont fait l’économie, la gestion. Les agronomes, les vétérinaires, les géographes, les chimistes, les environnementalistes sont également concernés. Il a souhaité que l’ISP et l’UNIK puissent eux aussi avoir ces autorisations. «L’union fait la force», a-t-il enchainé.
«Je suis heureux d’être invité pour remettre officiellement l’arrêté du ministre de tutelle qui accorde le troisième cycle à l’ISDR Mbeo après un examen minutieux du dossier. Je suis heureux de constater que l’ISDR Mbeo le premier à gagner ce pari-là», a déclaré Le professeur Cajetan-Maurice Bura Pulunyo, président du ‘’Présidium’’.
Selon lui, la loi est dure, mais c’est la loi. Il faut suivre cette loi. «Vous avez entendu ce que le ministre a écrit dans son arrêté. Pour Mbeo, l’épreuve est que dans deux ans l’on doit terminer la formation. En ce qui concerne les séminaires il y a quatre filières qui ont été autorisées à fonctionner. On n’accorde pas l’agrément en vrac. Un parmi les critères c’est le fait que l’institution ait au moins trois professeurs permanents par filière», a-t-il insisté.
«Nous souhaitons plein succès à ces activités de haut niveau qui commencent. C’est une occasion pour combler le vide que nous avons pour les personnes hautement qualifiées. Nous supposons que les années qui viennent, ce ne sera pas seulement le troisième cycle, mais ce sera l’école doctorale, à condition que nous soyions à jour», a conclu l’Abbé Kapumba, recteur de l’UNIKIK devant la presse.
